Comme en l'occurrence, la référence PiÚce De 2 Euros Commémoratives 2008-Présidence Française Union Européenne Avec Faute De Frappe, TrÚs Rares #
AnnoncĂ©es le 24 janvier dernier par Nicolas Sarkozy, les prioritĂ©s de la double prĂ©sidence française du G8 et du G20 apparaissent particuliĂšrement ambitieuses rĂ©forme du SMI, rĂ©gulation du prix des matiĂšres premiĂšres, rĂ©forme de la gouvernance politique mondiale, avancĂ©es pour le dĂ©veloppement, approfondissement du dialogue avec lâAfrique au G8... Si le PrĂ©sident sâen tient Ă des rĂ©sultats purement formels, ses objectifs en termes dâimage et dâĂ©clairage mĂ©diatique sont dâors et dĂ©jĂ atteints. Mais pour rĂ©ellement porter ses fruits sur le fond, lâagenda de la prĂ©sidence française doit ĂȘtre recentrĂ©, donner la prioritĂ© Ă la rĂ©forme du G20 et Ă la rĂ©solution des difficultĂ©s europĂ©ennes. SYNTHESE Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a annoncĂ© lundi 24 janvier les prioritĂ©s de la double prĂ©sidence française du G8 et du G20, que notre pays assurera en 2011, avec en point dâorgue le sommet de Cannes en novembre. Lâagenda français est dâune rare ambition. Il pose sur la table lâensemble des enjeux de rĂ©gulation face aux dĂ©rĂšglements actuels de la mondialisation. Il se fixe trois axes dâaction 1. ProtĂ©ger Câest lâidĂ©e dâune poursuite de la montĂ©e en puissance du FMI, non seulement comme pompier de la crise intervention pour aider les Etats en difficultĂ©, mais aussi comme architecte de la rĂ©gulation et comme policier pour surveiller et prĂ©venir les dĂ©sĂ©quilibres. Câest aussi lâidĂ©e de rĂšgles pour protĂ©ger des dĂ©rives spĂ©culatives de la finance internationale - Ă©laboration dâun code de conduite, confiĂ©e au FMI, pour contrĂŽler les mouvements de capitaux, dont la volatilitĂ©, accrue par les politiques monĂ©taires trĂšs accommodantes de certains pays, notamment les Etats-Unis quantitative easing II, se traduit par des afflux de capitaux dĂ©stabilisants dans les pays Ă©mergents ; - rĂ©gulation des marchĂ©s spĂ©culatifs des matiĂšres premiĂšres, et notamment des produits alimentaires, qui menacent de dĂ©gĂ©nĂ©rer en Ă©meutes de la faim ; - poursuite de la rĂ©gulation bancaire. Câest enfin lâidĂ©e dâun socle de protection sociale universelle. 75 % de la population mondiale ne bĂ©nĂ©ficie pas dâun plancher de garanties sociales minimales lui permettant de faire face aux risques de la vie. Lâobjectif est de dĂ©finir un paquet de garanties de base pour les pays les moins avancĂ©s, dont le financement serait assurĂ© par la communautĂ© internationale. La rĂ©flexion a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă un groupe de travail prĂ©sidĂ© par Michelle Bachelet, lâancienne prĂ©sidente du Chili. 2. Coordonner Ă enjeux mondiaux, politiques mondiales la globalisation nĂ©cessite la coordination des politiques Ă©conomiques. Il y a la coordination budgĂ©taire. Elle a trĂšs bien fonctionnĂ© pendant la crise, et la relance mondiale coordonnĂ©e â premiĂšre manifestation dâun keynĂ©sianisme mondial » â a permis dâĂ©viter un scĂ©nario de spirale dĂ©pressive de type 1929. Mais elle sâessouffle aujourdâhui les Etats-Unis, qui continuent de soutenir leur Ă©conomie via des injections massives de dĂ©penses publiques, reprochent aux Etats europĂ©ens leur cure sĂ©vĂšre dâaustĂ©ritĂ© qui risque de casser la fragile esquisse de reprise Ă©conomique â mais ces Etats sont surendettĂ©s et une politique budgĂ©taire accommodante au sein de la zone euro pourrait prĂ©cipiter une crise systĂ©mique des dettes souveraines europĂ©ennes. Il y a aussi la coordination monĂ©taire. Le G7 assurait cette fonction par le passĂ©, lorsque les grandes monnaies Ă©taient le dollar, le yen et lâeuro. Mais il est devenu trop Ă©troit. Le yuan chinois est un nouvel acteur monĂ©taire majeur, et le principal problĂšme actuel il est massivement sous-Ă©valuĂ© du fait dâun ancrage monĂ©taire artificiel au dollar, offrant des gains de compĂ©titivitĂ© indus aux exportations chinoises et provoquant dâimportants dĂ©sĂ©quilibres des balances commerciales, avec notamment dâĂ©normes surplus chinois gagĂ©s sur des dĂ©ficits massifs amĂ©ricains. La rĂ©action monĂ©taire amĂ©ricaine est Ă©galement non-coopĂ©rative avec le quantitative easing II, elle tente de susciter une dĂ©prĂ©ciation du dollar pour amĂ©liorer sa compĂ©titivitĂ© externe, au risque de dĂ©stabiliser les Ă©conomies Ă©mergentes inondĂ©es de capitaux spĂ©culatifs en provenance des Etats-Unis. La volontĂ© est de faire du G20 la nouvelle instance de rĂ©gulation du systĂšme monĂ©taire international, mĂȘme si Ă lâinverse du G7, sa composition paraĂźt un peu large certains pays membres IndonĂ©sie, Inde, Turquie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud ne sont pas concernĂ©s directement. 3. Innover La prĂ©sidence française sâintĂ©resse aux financements innovants. LâidĂ©e est de trouver des ressources nouvelles pour financer les biens publics mondiaux, le dĂ©veloppement, le climat. Une premiĂšre mondiale symbolique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec la taxation des billets dâavion. La France pousse dans cette logique une taxation sur les transactions financiĂšres. La prĂ©sidence française cherche aussi Ă dĂ©velopper le droit de tirage spĂ©cial DTS. Le DTS, panier monĂ©taire composĂ© du yen, de lâeuro, du dollar et de la livre, est une monnaie de rĂ©serve internationale. La montĂ©e en puissance du DTS permettrait de limiter la suprĂ©matie du dollar dans la systĂšme monĂ©taire international. Cela nĂ©cessite de rĂ©ajuster sa composition pour y intĂ©grer la nouvelle monnaie forte du systĂšme, le yuan qui nâest aujourdâhui pas librement convertible. Lâagenda français est particuliĂšrement ambitieux. Il se heurte Ă de nombreuses rĂ©ticences sur chacun de ses points. Les rĂ©sultats seront-ils au rendez-vous ? Tout dĂ©pend des objectifs. Sâils se limitent aux enjeux de politique domestique, avec la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle en ligne de mire, alors les rĂ©sultats devraient ĂȘtre probants. Ils seront formels faste mĂ©diatique du G20 de Cannes, scansion de lâannĂ©e Ă travers une sĂ©rie dâĂ©vĂšnements G20 G20 drogues, G20 produits alimentaires, G20 chefs dâentrepriseâŠ, excellent coup de communication avec les missions confiĂ©es aux grands leaders du G20 Cameron, Medvedev, Merkel/Calderon, qui rapporteront au prĂ©sident du G20 Ă Cannes, plaçant Nicolas Sarkozy en coordonateur des grands de ce monde. Si, Ă lâinverse, on sâintĂ©resse aux objectifs de fond pour progresser dans la gestion des affaires du monde, alors le risque sera dâavoir privilĂ©giĂ© la forme au dĂ©triment du fond. On lâa vu sur lâUnion pour la MĂ©diterranĂ©e lors de la prĂ©sidence française de lâUnion un Ă©norme succĂšs mĂ©diatique avec un sommet des chefs dâEtat mĂ©diterranĂ©ens spectaculaire au Grand Palais le 14 juillet 2008, un fiasco sur le fond avec une initiative mort-nĂ©e qui nâa pas rĂ©ussi, deux ans aprĂšs, Ă simplement boucler la mise en place de son secrĂ©tariat administratif⊠Pour Ă©viter la paralysie sur le fond, plusieurs correctifs seraient utiles - le recentrage sur deux ou trois vrais enjeux, sur lesquels la prĂ©sidence pourrait concentrer son Ă©nergie politique le systĂšme monĂ©taire international, les prix alimentaires, le socle de protection sociale universel ; - la prioritĂ© absolue donnĂ©e Ă la rĂ©forme du G20 le G20 est une institution faible faible capacitĂ© dĂ©cisionnelle unanimitĂ© ; faible capacitĂ© de mise en Ćuvre pas dâinstrument financier, pas dâinstrument juridique, pas mĂȘme de secrĂ©tariat administratif â mĂȘme si les institutions financiĂšres internationales, singuliĂšrement le FMI, jouent le rĂŽle de bras armĂ© du G20, il a pu fonctionner en temps de crise oĂč la volontĂ© collective lâemportait, il est menacĂ© de paralysie en pĂ©riode post-crise oĂč les intĂ©rĂȘts nationaux divergents reprennent le dessus â au mĂȘme titre que le G7 ces deux derniĂšres dĂ©cennies ; - une rĂ©solution des difficultĂ©s et irritants europĂ©ens difficile pour une prĂ©sidence europĂ©enne du G20 de prĂ©tendre imposer ses vues au monde si le dĂ©sordre rĂšgne au sein de lâEurope. Trois points sont Ă traiter la crise de la dette europĂ©enne, la nĂ©cessitĂ© de travailler Ă des accords europĂ©ens pour relayer les idĂ©es de la prĂ©sidence, la sur-reprĂ©sentation europĂ©enne dans les instances internationales. NOTE Nicolas Sarkozy a prĂ©sentĂ©, dans une confĂ©rence de presse le 24 janvier, les prioritĂ©s da la France, qui prĂ©side en 2011 le G8 et le G20. Le PrĂ©sident français espĂšre, dans ce cadre mondial, rééditer sa performance Ă la prĂ©sidence de lâUnion europĂ©enne, en 2008, oĂč son volontarisme avait, Ă plusieurs reprises, fait la diffĂ©rence. La sĂ©quence dans laquelle se dĂ©ploie la prĂ©sidence française est toutefois dĂ©licate. Lâagenda de rĂ©gulation de la France, trĂšs ambitieux, risque de se heurter Ă un obstacle dirimant les limites de la gouvernance du G20, et plus globalement de la gouvernance internationale. 1 - L'ANNEE 2011 UNE SEQUENCE DELICATE POUR LE G20 1. 1 - UN HERITAGE COMPLIQUE LA PERTE DE VITESSE DU G20 Pendant la crise financiĂšre, le G20 a montrĂ© son utilitĂ©. Sa lĂ©gitimitĂ© est forte il rĂ©unit les chefs dâEtat des vingt principales Ă©conomies de la planĂšte, dĂ©veloppĂ©es et Ă©mergentes, qui reprĂ©sentent 85 % de la population mondiale â lĂ oĂč son prĂ©dĂ©cesseur, le G7, sâĂ©tait transformĂ© en club occidental. Son efficacitĂ© a Ă©tĂ© incontestable. Fort de son caractĂšre de club informel, il a pu se rĂ©unir et dĂ©cider vite. Le G20 a jouĂ© un rĂŽle crucial pour juguler la crise, Ă©viter la faillite du systĂšme financier international et Ă©viter quâune spirale dĂ©pressive de type 1929 ne se mette en place. Il a notamment permis, au cours de lâannĂ©e 2009 la coordination des plans de relance budgĂ©taire, le renforcement du FMI comme pompier des Etats en difficultĂ© mais aussi comme instrument de surveillance des dĂ©sĂ©quilibres financiers internationaux, une amĂ©lioration de la rĂ©gulation bancaire et un dĂ©but de contrĂŽle des hedge funds, une lutte accrue contre les paradis fiscaux⊠Mais lâannĂ©e 2010 a marquĂ© un net essoufflement du G20. Au sommet de Toronto, et plus encore de SĂ©oul en dĂ©cembre dernier, les rĂ©sultats tangibles ont Ă©tĂ© minces. La sortie de crise entraĂźne un affaiblissement de la dynamique collective, au profit dâun retour des intĂ©rĂȘts nationaux des Etats. En 2011, la question de lâutilitĂ© du G20 en situation post-crise est posĂ©e. Le G20 ne va-t-il pas subir le mĂȘme sort que le G7 il y a vingt ans, utile pendant les crises du dollar au milieu des annĂ©es 80, mais largement inadaptĂ© pendant la phase plus stable qui a suivi ? 1. 2 - UN CONTEXTE INTERNATIONAL DIFFICILE DES DIVERGENCES CROISSANTES AU SEIN DU G20 Les politiques budgĂ©taires, aprĂšs les efforts de relance coordonnĂ©s pendant la crise, ont repris leur libertĂ© nationale. Les fondamentaux divergent dâailleurs fortement. Les Etats-Unis ont optĂ© pour le maintien dâune politique de relance trĂšs dynamique, mais ils nâont aucune difficultĂ© Ă ce stade Ă se refinancer sur les marchĂ©s. Ils demandent aux Etats europĂ©ens de ne pas renoncer au soutien conjoncturel, mais les Etats europĂ©ens sont contraints Ă lâaustĂ©ritĂ© par leur surendettement. Quant aux pays Ă©mergents, qui ont renouĂ© avec une croissance forte, en particulier la Chine, ils ne peuvent guĂšre maintenir une politique budgĂ©taire expansionniste en raison des tensions inflationnistes fortes qui pĂšsent sur leurs Ă©conomies. Le keynĂ©sianisme mondial », mis en place pendant la crise, sâestompe. La rĂ©sorption des dĂ©sĂ©quilibres globaux » se heurte aussi Ă des intĂ©rĂȘts divergents la Chine ne veut pas réévaluer le yuan qui dope ses exportations, quitte Ă provoquer des dĂ©sĂ©quilibres commerciaux abyssaux notamment avec les Etats-Unis ; les AmĂ©ricains veulent continuer Ă dĂ©prĂ©cier le dollar via leur politique monĂ©taire de quantitative easing, quitte Ă projeter des flux de capitaux massifs dĂ©stabilisants dans les pays Ă©mergents ; lâUnion europĂ©enne cherche un level playing field monĂ©taire introuvable⊠Une signature des accords OMC de Doha dâici le G20 de Cannes est peu probable. Les contentieux commerciaux demeurent persistants, notamment entre les Etats-Unis et la Chine. La politique commerciale chinoise, en matiĂšre industrielle, monĂ©taire ou de droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle, est un irritant majeur. Certains analystes, comme Ian Bremmer, prĂ©sident du Groupe Eurasia, en viennent mĂȘme Ă craindre une paralysie du G8 et du G20 en un G zĂ©ro ». Il sera en tout cas dĂ©licat dâouvrir le G20 de Cannes dans un climat apaisĂ©. 2 - LA PRESIDENCE FRANĂAISE UN AGENDA DE REGULATION TRES AMBITIEUX Les prioritĂ©s de la PrĂ©sidence françaises du G8 et du G20, qui viennent dâĂȘtre annoncĂ©es, Ă©taient connues depuis quelques semaines rĂ©forme du systĂšme monĂ©taire international, rĂ©gulation du prix des matiĂšres premiĂšres, rĂ©forme de la gouvernance politique mondiale, avancĂ©es pour le dĂ©veloppement, approfondissement du dialogue avec lâAfrique au G8. Elles frappent par leur ambition et leur exhaustivitĂ©. 2. 1 - LA DIFFICILE REFORME DU SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL SMI Le G20, sous l'impulsion de la France, a acceptĂ© Ă Seoul de rĂ©flĂ©chir Ă un SMI plus stable et plus rĂ©sistant » dâici Cannes et a mandatĂ© le FMI et un groupe de travail des ministres des finances pour y travailler. Nicolas Sarkozy vient dâannoncer quâAngela Merkel et Felipe Calderon le prĂ©sident mexicain coprĂ©sideraient le groupe de travail sur la rĂ©forme du FMI. Le dĂ©bat sera inaugurĂ© fin mars par un sĂ©minaire en Chine. La France compte explorer trois pistes 1. La coordination des politiques monĂ©taires et de change. LâidĂ©e est que le G20 dans le cadre euro-dollar-yen-yuan prenne la suite du G7, qui assurait cette coordination entre le dollar, lâeuro et le yen. La question centrale est Ă©videmment celle du yuan, sous-Ă©valuĂ© de maniĂšre volontariste par les autoritĂ©s chinoises, Ă travers un ancrage monĂ©taire peg artificiel au dollar. 2. La rĂ©gulation des flux de capitaux internationaux. Une rĂ©flexion sâest engagĂ©e depuis Seoul sur les mesures de rĂ©gulation possibles, notamment assurantielles, en cas de fortes spĂ©culations entraĂźnant des afflux et retraits massifs de capitaux. Le BrĂ©sil, par exemple, a mis en place une taxation des flux entrants de capitaux, pour limiter les investissements spĂ©culatifs sur son territoire. Le G20 a confiĂ© au FMI lâĂ©laboration dâun code de conduite visant Ă assurer le contrĂŽle des flux de capitaux. Le renversement de doctrine est patent jusquâĂ la crise, le FMI dĂ©fendait la libĂ©ralisation totale des mouvements de capitaux internationaux. 3. Le renforcement des DTS. Pour rééquilibrer le SMI, dominĂ© par la prĂ©valence du dollar, Paris est particuliĂšrement intĂ©ressĂ©e par un recours aux actifs de rĂ©serve internationale, comme les Droits de Tirages SpĂ©ciaux DTS, dont la valeur est dĂ©terminĂ©e chaque jour au FMI par un panier groupant les quatre grandes monnaies de rĂ©serve internationales dollar, euro, yen et livre. Lâobjectif serait de renforcer le rĂŽle du DTS, en y intĂ©grant notamment le yuan. La rĂ©forme du SMI est un enjeu crucial. LâinstabilitĂ© des changes est un problĂšme depuis la fin du systĂšme de Bretton Woods en 1971, mais la guerre des devises » qui a cours aujourdâhui en raison de lâimpact de la crise Ă©conomique le rend particuliĂšrement aigu. Les efforts de compĂ©titivitĂ© nationaux sont sans commune mesure avec les gains concurrentiels quâun Etat peut obtenir en manipulant sa devise. La place du dollar dans le SMI, qui peut ĂȘtre jugĂ©e anachronique aujourdâhui dans un monde devenu multipolaire, alimente de fortes tensions internationales, lâaccumulation de rĂ©serves de change des pays Ă©mergents correspondant aux dĂ©ficits des paiements courants des Etats-Unis. Les 19 Ă©conomistes invitĂ©s Ă lâElysĂ©e le 6 janvier dernier ont ainsi jugĂ© utile un dĂ©bat sur les monnaies de rĂ©serve. Pour Joseph Stiglitz, trĂšs critique de la politique de dĂ©valuation compĂ©titive » de la Fed, le SMI actuel est une anomalie ». Cela dit, les nĂ©gociations sur cette question sâannoncent des plus difficiles pour Paris. LâAllemagne elle-mĂȘme a fait part de son scepticisme sur les options avancĂ©es. Son Ministre des finances, M. SchaĂŒble, insiste sur le fait quâune Ă©volution du SMI vers un systĂšme multipolaire ne peut fonctionner que si elle est progressive et accompagnĂ©e par les marchĂ©s. Le PrĂ©sident Obama nâa pas cachĂ© une certaine irritation, lors de la venue de Nicolas Sarkozy le 10 janvier dernier, face Ă la remise en cause de la suprĂ©matie du dollar les Etats-Unis souhaitent au contraire un front transatlantique pour faire bouger la Chine sur le yuan. LâhypothĂšse dâune inclusion du yuan au sein du panier de monnaies composant les DTS ne fait pas non plus lâunanimitĂ©, en premier lieu chez les Chinois. 2. 2 - LA LUTTE CONTRE LA VOLATILITE DES PRIX DES MATIERES PREMIERES La France vise toutes les matiĂšres premiĂšres, quâelles soient Ă©nergĂ©tiques, agricoles ou autres mĂ©taux, terres rares. Les organisations internationales compĂ©tentes ont Ă©tĂ© sollicitĂ©es pour rĂ©flĂ©chir Ă la rĂ©gulation de ces marchĂ©s. Au-delĂ de la rĂ©flexion que le G20 a souhaitĂ© lancer Ă Seoul sur la volatilitĂ© des prix de lâĂ©nergie, notamment du pĂ©trole, Paris souhaite obtenir des rĂ©sultats sur la rĂ©gulation des marchĂ©s de dĂ©rivĂ©s des matiĂšres premiĂšres et la lutte contre la volatilitĂ© des prix des matiĂšres premiĂšres agricoles. Nicolas Sarkozy a annoncĂ© dans sa confĂ©rence de presse quâil confiait au Premier ministre russe Dimitri Medvedev une mission sur la rĂ©gulation des prix agricoles. La France organisera fin juin un G20 Agriculture dĂ©diĂ© Ă cette prioritĂ©. Plusieurs pistes devraient y ĂȘtre explorĂ©es les politiques de stockages, la transparence des marchĂ©s, des outils assurantiels dĂ©veloppĂ©s par les institutions financiĂšres internationales pour que les pays puissent se protĂ©ger de la volatilitĂ© des prix. Une telle rĂ©flexion est indispensable et urgente. La volatilitĂ© du prix des matiĂšres premiĂšres pĂšse sur la croissance mondiale et celle des prix agricoles contribue Ă lâinsĂ©curitĂ© alimentaire, dans laquelle vit aujourdâhui une personne sur six. La reprise mondiale peut aujourdâhui sâaccompagner de nouvelles tensions sur les marchĂ©s des matiĂšres premiĂšres. Le cours du pĂ©trole est en hausse. La sĂ©cheresse de lâĂ©tĂ© dernier en Russie et les inondations en Australie, quatriĂšme exportateur mondial de blĂ©, peuvent Ă©galement faire craindre une nouvelle crise alimentaire, qui se traduirait dĂ©jĂ par une augmentation des prix des cĂ©rĂ©ales et du sucre, malgrĂ© de bonnes rĂ©coltes en Asie et en Afrique. Ces options avancĂ©es pour diminuer la volatilitĂ© du prix des matiĂšres premiĂšres ne semblent pourtant pas non plus sĂ©duire les partenaires de la France. Certains se montrent dâemblĂ©e hostiles Ă lâobjectif dâune plus grande rĂ©gulation des marchĂ©s, comme le BrĂ©sil et les Etats-Unis, et ce mĂȘme pour les matiĂšres premiĂšres agricoles. 2. 3 - LA CREATION DâUN SOCLE DE PROTECTION SOCIALE UNIVERSEL Lors du premier sommet conjoint de leur histoire, qui sâest tenu Ă Oslo en septembre dernier, le FMI et lâOIT ont confiĂ© Ă un groupe prĂ©sidĂ© par lâancienne prĂ©sident du Chili Michelle Bachelet et qui comprend notamment Martin Hirsch une rĂ©flexion sur la crĂ©ation dâun socle de protection sociale universel social protection floor. LâidĂ©e est que 75 % de la population mondiale ne bĂ©nĂ©ficie pas dâun plancher de garanties sociales minimales lui permettant de faire face aux risques de la vie. Lâobjectif est de dĂ©finir un paquet de garanties de base pour les pays les moins avancĂ©s, dont le financement serait assurĂ© par la communautĂ© internationale. 2. 4 - LA REFORME DE LA GOUVERNANCE MONDIALE La France souhaite ouvrir plusieurs dossiers 1. Le renforcement du G20 lui-mĂȘme LâElysĂ©e cherche Ă vendre » lâidĂ©e dâun secrĂ©tariat pour amĂ©liorer la prĂ©paration et le suivi de ses travaux, aujourdâhui assurĂ©s par lâadministration nationale de la prĂ©sidence tournante du G20. Certains membres, Etats-Unis en tĂȘte, sont rĂ©ticents Ă une telle institutionnalisation, prĂ©fĂ©rant conserver au G20 son caractĂšre de club informel, privilĂ©giant lâesprit initial des conversations au coin du feu » entre leaders politiques plutĂŽt quâune bureaucratisation multilatĂ©rale. Il est vrai que les relations personnelles que peuvent nouer les chefs dâEtat dans un tel cadre sont trĂšs importantes la crĂ©ation de liens de confiance est une des raisons du succĂšs historique de lâUnion europĂ©enne, et le G20 permet Ă cet Ă©gard des liens entre des chefs dâEtat qui se rencontraient peu le prĂ©sident français avait avant le G20 peu dâoccasions de croiser son homologue indien, chinois ou brĂ©silien. Toutefois, la taille du G20 et les membres de fait qui y siĂšgent les chefs dâEtat, mais aussi les ministres des finances, les prĂ©sidents des institutions internationales comme le FMI ou rĂ©gionales comme lâUnion europĂ©enne, soit au total plus de cinquante personnes rendent dĂ©jĂ difficiles ces relations au coin du feu ». LâElysĂ©e cherche aussi Ă Ă©tendre les compĂ©tences du G20 au-delĂ des questions Ă©conomiques et financiĂšres, avec en tĂȘte lâidĂ©e dâen faire le directoire de la globalisation ». Il y a dâores et dĂ©jĂ ajoutĂ© le dĂ©veloppement. Il a cherchĂ© un temps, aprĂšs le fiasco du sommet de Copenhague, Ă y adjoindre la question climatique, le G20 devenant ainsi lâorgane de gouvernance politique manquant Ă la nĂ©gociation post-Kyoto. Les rĂ©ticences sont trĂšs fortes, tant par les Etats hostiles Ă la rĂ©gulation internationale Etats-Unis quâau sein des administrations nationales les TrĂ©sors nationaux voyant dâun trĂšs mauvais Ćil lâintrusion de sujets non-financiers dans leur chasse gardĂ©e du G20. La lĂ©gitimitĂ© du G20, si elle est trĂšs supĂ©rieure au G8, demeure partielle. Sâest constituĂ© un G 172 » tous les Etats non membres du G20 qui conteste lâĂ©rection du G20 en directoire du monde. Naturellement, la reprĂ©sentation exhaustive de tous les pays de la planĂšte, comme Ă lâONU, substitue la paralysie Ă lâillĂ©gitimitĂ©. Une solution serait de calquer le modĂšle des circonscriptions qui sâapplique au sein du conseil dâadministration du FMI les membres du G20 ne reprĂ©senteraient pas quâeux-mĂȘmes mais une circonscription territoriale englobant plusieurs pays. Ainsi, le G20 pourrait conjuguer la lĂ©gitimitĂ© dâune reprĂ©sentativitĂ© gĂ©ographique exhaustive avec lâefficacitĂ© dâune rĂ©union Ă un petit nombre. 2. Lâarticulation entre le G8 et le G20 LâĂ©mergence du G20, son extension Ă de nouveaux sujets le dĂ©veloppement, posent la question du rĂŽle du G8. Personne ne souhaite une substitution complĂšte mais il faut naturellement Ă©viter les redondances. La France souhaite focaliser le G8 sur trois axes les questions de sĂ©curitĂ©, le partenariat avec lâAfrique, et les enjeux dâintĂ©rĂȘt commun aux membres du G8 internet, croissance verte, chĂŽmageâŠ. Les questions de sĂ©curitĂ© restent les plus spĂ©cifiques au G8 Iran, Afghanistan, Pakistan, Proche Orient. La France a souhaitĂ© Ă©largir lâagenda Ă la lutte contre le terrorisme en particulier contre les branches dâAl QaĂŻda dans le Sahel et la Somalie et contre les nouvelles routes transatlantiques de la cocaĂŻne. Dans ce cadre, le Ministre de lâintĂ©rieur, Brice Hortefeux, pourrait tenir une rĂ©union ministĂ©rielle sur la lutte contre le trafic transatlantique de drogue » dĂ©but mai 2011 Ă Paris. Ces travaux pourraient dĂ©boucher sur un plan dâaction du G8 contre les trafics de drogues, des initiatives pour renforcer les capacitĂ©s de surveillance des pays concernĂ©s, notamment sahĂ©liens, et un meilleur Ă©change des renseignements. 3. Le renforcement de la gouvernance internationale Lâobjectif français de rĂ©gulation est adossĂ© Ă une volontĂ© de renforcement global de la gouvernance internationale. La rĂ©forme du FMI, entĂ©rinĂ©e au G20 de SĂ©oul, est une Ă©tape importante triplement de sa capacitĂ© dâintervention en tant que pompier des crises » avec un capital portĂ© Ă 750 Md$ ; diversification de ses outils dâintervention pour prĂ©venir la contagion de la crise financiĂšre avec la crĂ©ation de facilitĂ©s financiĂšres inconditionnelles, de nature assurantielle lignes de crĂ©dit flexibles, lignes de crĂ©dit de prĂ©caution ; mandat donnĂ© conjointement au Forum de stabilitĂ© financiĂšre pour Ă©laborer la rĂ©gulation financiĂšre de demain ; extension de sa compĂ©tence sur la surveillance des marchĂ©s financiers. La France souhaite aller plus loin et poursuivre la montĂ©e en puissance du FMI. Les questions climatiques nĂ©cessitent Ă©galement une gouvernance. Pour la nĂ©gociation le sommet de Copenhague, oĂč quelques chefs dâEtat se sont retrouvĂ©s seuls, la derniĂšre nuit, Ă rĂ©diger eux-mĂȘmes le communiquĂ© final, dĂ©montre la dĂ©faillance du dispositif actuel. Mais aussi pour lâapplication des accords climatiques le protocole de Kyoto est un accord juridiquement contraignant mais sans mĂ©canisme de sanction en cas de non-respect de ses obligations, sans tribunal pour juger de ce respect contrairement Ă lâOMC avec lâOrgane de rĂšglement des diffĂ©rends â ORD. La France milite pour une Organisation mondiale de lâenvironnement OME, mĂȘme si elle nâignore pas le rejet dâEtats comme les Etats-Unis ou la Chine, rĂ©ticents Ă toute perte de souverainetĂ© au profit dâune institution multilatĂ©rale. Mais elle a aussi envisagĂ© dâĂ©largir la compĂ©tence du G20 aux questions climatiques. Enfin, le G20 pourrait tenter de donner un nouvel Ă©lan Ă la rĂ©forme intĂ©rimaire du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies CSNU. Les nĂ©gociations commencĂ©es en 2005 se sont rapidement retrouvĂ©es dans lâimpasse. Seul un consensus a minima a pu ĂȘtre dĂ©gagĂ© la nĂ©cessitĂ© dâĂ©largir le Conseil pour renforcer sa lĂ©gitimitĂ©. Une telle rĂ©forme exige pourtant le vote dâau moins deux tiers des parties Ă lâONU, dont les cinq membres permanents. Or les positions semblent Ă ce stade irrĂ©conciliables. Les Etats-Unis, Ă©chaudĂ©s par les votes contre les sanctions Ă lâIran, se limitent toujours Ă nâenvisager que deux nouveaux membres permanents au Conseil, et dĂ©pourvus de droit de vĂ©to. Le G4, lâAllemagne, le BrĂ©sil, lâInde et le Japon, plaident, pour leur part, en faveur dâun Conseil Ă 25 membres dont six rejoindraient les membres permanents, siĂšges auxquels ils postulent. Un front menĂ© par lâItalie, lâArgentine et le Pakistan, rejette cette proposition et refuse toute crĂ©ation de nouveaux siĂšges permanents. Les pays africains, qui disposent de 51 voix sur 192, souhaitent deux siĂšges permanents. MalgrĂ© lâampleur des divisions, la PrĂ©sidence française vise un accord sur une rĂ©forme intĂ©rimaire sur la base dâune ouverture du Conseil de sĂ©curitĂ© au G4 et Ă un pays africain, tout en leur laissant la possibilitĂ© de devenir membres permanents aprĂšs dix ou quinze ans. 2. 5 - Commerce international, climat, dĂ©veloppement, rĂ©gulation financiĂšre les autres prioritĂ©s de lâagenda Les discussions sur les autres enjeux globaux devraient Ă©galement ĂȘtre assez Ăąpres 1. Commerce Les pays Ă©mergents rechignant Ă traiter du commerce, et la conclustion du cycle de Dohac Ă lâOMC paraissant improbable, les discussions sont mal engagĂ©es. 2. Climat les Etats-Unis sont non coopĂ©ratifs pour une discussion sur le climat dans la perspective du Sommet en Afrique du Sud. 3. RĂ©gulation financiĂšre lâagenda français prolonge Ă©galement les travaux lancĂ©s sous la prĂ©sidence corĂ©enne sur la rĂ©gulation financiĂšre et la lutte contre la corruption. 4. DĂ©veloppement La France a obtenu lâintĂ©gration des questions de dĂ©veloppement dans le G20. Câest une avancĂ©e stratĂ©gique car elle devrait inciter les pays Ă©mergents Chine notamment Ă augmenter leurs contributions et Ă adopter de meilleures pratiques, dans un contexte oĂč leurs mĂ©thodes sont jugĂ©es dommageables pour les pays rĂ©cipiendaires et dĂ©loyales pour les donneurs traditionnels. 5. Financements innovants La PrĂ©sidence vise Ă©galement Ă promouvoir au G20 les financements innovants, enjeu sur lequel la France, assurant le secrĂ©tariat permanent du groupe pilote sur ces financements, est particuliĂšrement mobilisĂ©e. Ces financements sont jugĂ©s indispensables pour rĂ©pondre Ă lâampleur des besoins du dĂ©veloppement, pour atteindre les Objectifs du MillĂ©naire pour le DĂ©veloppement OMD comme pour lutter efficacement contre le changement climatique, et ce dâautant plus dans le contexte budgĂ©taire difficile. Un premier financement a vu le jour avec la taxe sur les billets dâavion, initiĂ©e par Jacques Chirac câest un rĂ©el succĂšs politique symbolique, mais peu dâEtats lâont adoptĂ©e et son rendement demeure limitĂ© 300 millions de dollars alors que la communautĂ© internationale recherche 100 milliards pour le dĂ©veloppement et autant pour le climat. La France propose la crĂ©ation dâune taxe sur les transactions financiĂšres internationales, dont la faisabilitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e par plusieurs rapports de la Commission europĂ©enne et du FMI. Cet objectif risque dâĂȘtre Ă©galement dur Ă atteindre dans la mesure oĂč la France nâa pas encore rĂ©ussi Ă rallier ses partenaires europĂ©ens sur la question. Seule la Belgique a signĂ© la dĂ©claration proposĂ©e par la France en faveur de la crĂ©ation dâune telle taxe lors du Sommet de New York sur les OMD en septembre dernier. LâEspagne, le Portugal, la NorvĂšge et le Commissaire europĂ©en au dĂ©veloppement la soutiennent. Le Royaume-Uni, sans ĂȘtre dĂ©sintĂ©ressĂ©, nâest pas encore mobilisĂ©, de crainte, entre autres, dâhypothĂ©tiques consĂ©quences dâune telle taxe sur la City. LâAllemagne reste Ă©galement encore Ă convaincre. Si le ministre des finances, M. Schauble, est favorable Ă lâaffectation de la taxe au dĂ©veloppement, la chanceliĂšre y reste rĂ©ticente. In fine, la position europĂ©enne nâest toujours pas claire sur lâaffectation de la taxe et tend Ă conditionner sa crĂ©ation Ă une acceptation au niveau mondial, ce qui risque dâĂȘtre difficile Ă obtenir. Convaincre les autres partenaires du G20 devrait ĂȘtre encore plus dĂ©licat. Certains ont en effet une opposition de principe Ă la crĂ©ation dâune telle taxe, souvent assimilĂ©e Ă la taxe Tobin, comme les Etats-Unis et le Canada. La Chine et lâInde demeurent dans une position attentiste. Seul le BrĂ©sil, et dans une moindre mesure le Japon, sont intĂ©ressĂ©s et ont rejoint la dĂ©claration en faveur de la crĂ©ation de la taxe lors du Sommet de New York sur les OMD. 3 - LES LIMITES DE LâAPPROCHE FRANĂAISE Les sujets de rĂ©gulation mis sur la table par la prĂ©sidence française font parfaitement sens. Ils mĂ©ritent dâĂȘtre soutenus. MalgrĂ© tout, on peut sâinterroger Ă plusieurs titres sur lâapproche de lâElysĂ©e. 3. 1 - UN AGENDA GARGANTUESQUE TROP DE PRIORITES TUE LES PRIORITES La mise sur la table simultanĂ©ment, face Ă des pays rĂ©ticents et aux intĂ©rĂȘts conflictuels, de tous les problĂšmes clĂ©s de la mondialisation est courageux. Mais il y a risque dâenlisement, faute de priorisation pour avancer rĂ©ellement, il faut faire porter son effort sur un nombre limitĂ© de sujets. Si tous les sujets sont importants, aucun ne lâest en pratique. La prĂ©sidence ne peut dĂ©penser son crĂ©dit politique quâune fois. Il nous paraĂźt prĂ©fĂ©rable de concentrer lâĂ©nergie politique et administrative de la prĂ©sidence sur ses deux ou trois vraies prioritĂ©s la rĂ©forme du SMI, la rĂ©gulation des matiĂšres premiĂšres, la crĂ©ation dâun socle de protection sociale universel. 3. 2 - LA REFORME DU G20, PREALABLE A TOUTE AVANCEE SUR LE FOND Le G20 sâest rĂ©vĂ©lĂ© dĂ©cisif en 2008-2009. Les sommets de Washington 2008, Londres et Pittsburgh 2009 ont Ă©tĂ© des succĂšs. Mais ce qui a fait son succĂšs pendant la crise â une instance de dĂ©cision informelle capable de se rĂ©unir et de dĂ©cider vite â est le ferment de son Ă©chec dans la pĂ©riode post-crise. Instance informelle, le G20 est par construction une institution faible. Faible capacitĂ© de dĂ©cision il faut lâunanimitĂ© de tous ses membres. DĂšs lors, aprĂšs la phase de crise oĂč lâaction collective Ă©tait la seule solution, les intĂ©rĂȘts nationaux divergents reprennent le dessus et menacent de paralyser le G20. Et faible capacitĂ© de mise en Ćuvre le G20 nâa pas de dents », il nâa aucun instrument dâaction â ni instrument financier pas de budget G20, ni instrument juridique le G20 ne produit pas de normes, ni mĂȘme un secrĂ©tariat administratif pour assurer la prĂ©paration et le suivi des rĂ©unions. MalgrĂ© tout, les institutions financiĂšres internationales et les institutions multilatĂ©rales FMI notamment, mais aussi comitĂ© de BĂąle, Forum de stabilitĂ© financiĂšre, Banque mondiale, OCDE, ONU⊠servent de facto de levier dâaction au G20. Le FMI, notamment, apparaĂźt de plus en plus comme son bras armĂ©. Dans ces conditions, lâidĂ©e de calquer la gouvernance du G20 sur le conseil dâadministration du FMI mĂȘmes membres, mĂȘme systĂšme de reprĂ©sentation mondiale par circonscription paraĂźt particuliĂšrement fructueuse. 3. 3 - LA QUESTION EUROPEENNE FACE A LA PRESIDENCE DU G20 LâEurope peut interfĂ©rer de plusieurs maniĂšres dans la gestion du G20 par la France. Dâabord, toute rĂ©forme de la gouvernance internationale se heurtera Ă la question de la sur-reprĂ©sentation de lâEurope dans les instances mondiales. Câest vrai au G20 quatre pays europĂ©ens France, Allemagne, Royaume Uni, Italie ; plus le prĂ©sident de lâUnion, le prĂ©sident de la Commission, la prĂ©sidence tournante de lâUnion, le prĂ©sident de la BCEâŠ, vrai au FMI, vrai au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies. Câest Ă lâUnion europĂ©enne de dĂ©bloquer la situation. Certains sujets sont de vrais serpents de mer par exemple, la fusion des siĂšges des Etats europĂ©ens au FMI au sein dâun siĂšge unique de lâUnion avait Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e dĂšs 1997 par⊠Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances. Ensuite, la prĂ©sidence doit trouver des relais Ă ses propositions, qui sont loin dâĂȘtre consensuelles. Ces relais seront avant tout europĂ©ens. Le passage en force, Ă lâĂ©nergie du forceps volontariste, avait Ă©tĂ© possible lors de la prĂ©sidence de lâUnion europĂ©enne par la France en 2008 les relations de confiance et de proximitĂ© avec les autres pays europĂ©ens sont telles que nos partenaires peuvent ne pas faire obstacle au volontarisme Ă©lysĂ©en. Ce ne sera pas le cas au G20 les positions sont trop divergentes, les relations de confiance sont Ă construire. A cet Ă©gard, lâattention portĂ©e Ă la coordination europĂ©enne par lâElysĂ©e semble Ă ce jour encore faible par rapport aux initiatives prises par Gordon Brown lors de la prĂ©sidence anglaise du G20 en 2009. Enfin, il est impĂ©ratif que la zone euro soit capable de rassurer sur la crise de la dette souveraine quâelle traverse. Sans assainissement crĂ©dible en Europe, il nây aura pas de progrĂšs possible sur le SMI lâEurope ne peut pas prĂ©tendre donner des leçons de rĂ©gulation au monde si elle est elle-mĂȘme empĂȘtrĂ©e dans une crise majeure oĂč toutes ses rĂšgles de gestion le pacte de stabilitĂ© ont Ă©tĂ© bafouĂ©es. CONCLUSION Avec la prĂ©sidence du G20, Nicolas Sarkozy a naturellement des objectifs politiques domestiques en tĂȘte, Ă quelques mois de lâĂ©lection prĂ©sidentielle, et est engagĂ© dans un partenariat de travail avec celui DSK qui pourrait ĂȘtre son candidat rival. Ces objectifs sont dâores et dĂ©jĂ en grande partie atteints ils passent par le faste mĂ©diatique du G20 de Cannes, la scansion de lâannĂ©e Ă travers une sĂ©rie dâĂ©vĂ©nements G20 G20 drogues, G20 produits alimentaires, G20 chefs dâentreprise⊠et le coup de gĂ©nie de communication dâavoir confiĂ© des missions aux grands leaders du G20 Cameron, Medvedev, Merkel/Calderon qui rapporteront Ă la PrĂ©sidence durant lâannĂ©e. Mais si les objectifs du prĂ©sident de la RĂ©publique ne sont pas uniquement de politique interne, sâil cherche Ă obtenir des rĂ©sultats rĂ©els de fond, alors plusieurs correctifs nous sembleraient utiles le recentrage sur deux ou trois enjeux, la prioritĂ© absolue donnĂ©e Ă la rĂ©forme du G20, une rĂ©solution des difficultĂ©s et irritants europĂ©ens.
Janvier2022. Indice du coût du travail - Salaires et charges - Industrie (NAF rév. 2 sections B à E) Base 100 en 2016. 1.6 +220. Décembre 2021. Inflation en France - Indice des prix à la
Mais quelle a Ă©tĂ© la motivation du PrĂ©sident de la RĂ©publique Française dans sa tentative publique, mal conçue et ratĂ©e, de faire reconnaĂźtre le nouveau rĂ©gime » libyen par lâEurope, de le reconnaĂźtre au nom de la France et de mettre sur la table du sommet europĂ©en lâidĂ©e de frappes militaires sĂ©lectives contre la Libye ? On est habituĂ© depuis longtemps aux dĂ©clarations plus ou moins sincĂšres de la prĂ©sidence française depuis lâĂ©lection de Monsieur Sarkozy, mais ici le PrĂ©sident Français joue avec le feu dâune maniĂšre extraordinairement nocive et novice, et surtout totalement inefficace, Ă tout le moins au niveau international. Commençons par les frappes sĂ©lectives militaires. La France fait partie de lâOTAN elle en a mĂȘme fait un grand théùtre Ă Strasbourg oĂč la traversĂ©e solennelle du pont entre lâAllemagne et la France dont chacun se souvient a permis Ă la brebis perdue » de lâOTAN de rejoindre le giron du TraitĂ© de lâAtlantique Nord. Or, il se fait que lâOTAN est le lieu oĂč ce type de discussions a lieu avec la participation des diplomates français. Que fait lâOTAN ? PrĂ©parer soigneusement diffĂ©rents types dâintervention militaire par les AlliĂ©s en LibyeâŠdans la plus grande discrĂ©tion, comme il se doit. Mais lâOTAN a aussi, France comprise, dĂ©cidĂ© de ne pas agir unilatĂ©ralement, mais de ne le faire que sur dĂ©cision du Conseil de SĂ©curitĂ© de lâOrganisation des Nations Unies. La France y occupe un siĂšge permanent et dispose dâun droit de veto. A lâONU, les choses sont difficiles ce sont apparemment les Russes et les Chinois qui ne veulent pas dâune intervention militaire. MĂȘme la no-fly zone » semble se heurter Ă leur opposition. La France nâa rien pu y changer malgrĂ© ses efforts diplomatiques et ceux des Occidentaux. Le fait nouveau vient du Caire le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la Ligue Arabe, Amr Moussa, a annoncĂ© une demande Ă©manant des pays arabes, dâun Ă©tablissement dâune no-fly zone. Câest un Ă©vĂ©nement suffisamment rare dans le climat actuel pour ĂȘtre reconnu. Intervenir au niveau du Conseil EuropĂ©en nâa Ă©videmment aucun sens dans la mesure oĂč lâEurope ne dispose dâaucune force de frappe militaire quelconque. Le PrĂ©sident français est donc revenu bredouille tout en prĂ©tendant le contraire et nâa pas Ă©tĂ© suivi par la Conseil EuropĂ©en sur ce point ou sur lâautre, Ă savoir la reconnaissance dâun nouveau rĂ©gime en Libye. LâEurope nâa ni reconnu le nouveau rĂ©gime libyen ni dĂ©cidĂ© dâune quelconque intervention militaire en Libye. Quant Ă la dĂ©cision française, Ă la veille du Conseil EuropĂ©en, de reconnaĂźtre la rĂ©bellion libyenne, câest une autre erreur une telle dĂ©cision eut dĂ» ĂȘtre coordonnĂ©e au niveau europĂ©en. En annonçant une action unilatĂ©rale de la France, Monsieur Sarkozy a rompu la solidaritĂ© europĂ©enne, ignore une fois de plus ses partenaires europĂ©ens, etâŠfait un coup dans lâeau. Il est Ă©vident que si aucun autre pays ây compris les Ătats-Unis qui font preuve de discrĂ©tion et dâefficacitĂ©- ne reconnaĂźt le nouveau rĂ©gime libyen, câest par mesure de prudence. Personne nâest aujourdâhui en mesure de prĂ©dire avec certitude le sort des Ă©vĂšnements les problĂšmes humanitaires sont urgents. Ce fut donc une seconde occasion dâindisposer les autres pays europĂ©ens. Peut-ĂȘtre voulait-il faire oublier la gigantesque farce de la tente de Mohammad Kadhafi a Paris aucun autre pays que le dirigeant Ă©clairĂ© a visitĂ© nâavait acceptĂ© une telle masquarade Ramada Yade sâest sentie bien seule en dĂ©fendant les droits de lâhomme!. Et puis il y eut lâex-Madame Sarkozy et les infirmiĂšres bulgares quel Ă©tait au juste lâintĂ©rĂȘt de la France dans cette affaire ? et la visite du PrĂ©sident Français Ă Tripoli accompagne dâune cohorte de chefs dâentreprises nous avons mĂȘme rĂ©ussi a vendre des mirages dans le dĂ©sert. Tout cela parce que le second pĂ©trolier libyen nâest autre que âŠTotal qui opĂšre en consortium et en direct. Lâentreprise annonçait il y a deux semaines ĂȘtre confiante dans ses opĂ©rations gaziĂšres et pĂ©troliĂšres en Libye. On se demande sâil en est autant aujourdâhui. Nombreuses entreprises françaises y sont Ă©galement prĂ©sentes. Dans le climat dâinsĂ©curitĂ© et de terreur qui rĂšgne en Libye, le sang-froid est de plus en plus important. De telles prises de positions unilatĂ©rales du PrĂ©sident dâun pays membre de lâOTAN, de lâUnion EuropĂ©enne, du Conseil de SĂ©curitĂ© des Nations Unies, et qui prĂ©side le G 20 malgrĂ© les fuites informatiques et le G 8, ne sont pas acceptables. Faire cavalier seul nâest pas seulement dangereux dans un climat aussi dangereux pour les hommes et les femmes qui se battent pour leur libertĂ©, câest nocif. On ne joue pas avec le feu⊠La meilleure maniĂšre dont Alain JuppĂ© parviendra Ă recrĂ©dibiliser la politique Ă©trangĂšre de la France, câest par le professionnalisme de ses diplomates et leur action discrĂšte et efficace.
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La poursuite de lâexpansion Lâeuro devient la nouvelle monnaie de millions dâEuropĂ©ens. Le 11 septembre 2001 devient synonyme de terrorisme international, aprĂšs le dĂ©tournement de deux avions de ligne, qui s'Ă©crasent contre des immeubles Ă New York et Washington. Les pays commencent Ă coopĂ©rer plus Ă©troitement pour lutter contre la criminalitĂ©. La page des divisions entre Europe de lâOuest et Europe de lâEst est tournĂ©e lorsque 10 nouveaux pays adhĂšrent Ă lâUE en 2004, suivis de la Bulgarie et de la Roumanie en 2007. Une crise financiĂšre frappe lâĂ©conomie mondiale en septembre 2008. Le traitĂ© de Lisbonne dote lâUE dâinstitutions modernes et de mĂ©thodes de travail plus efficaces. 26 fĂ©vrier 2001 â TraitĂ© de Nice Les dirigeants de lâUE signent le traitĂ© de Nice. Ce traitĂ© vise Ă rĂ©former les institutions afin que lâUE puisse fonctionner efficacement Ă 25 et se prĂ©parer au prochain grand Ă©largissement. Il entre en vigueur le 1er fĂ©vrier 2003. 11 septembre 2001 â Attaques terroristes aux Ătats-Unis Deux avions de ligne sont dĂ©tournĂ©s et percutent les tours jumelles du World Trade Center Ă New York, ainsi que le Pentagone Ă Washington. PrĂšs de 3 000 personnes perdent la vie. Les pays de lâUE se tiennent fermement aux cĂŽtĂ©s des Ătats-Unis dans la lutte contre le terrorisme international. 1 janvier 2002 â Lancement des billets et piĂšces en euros dans 12 pays Les billets et les piĂšces en euros deviennent la monnaie lĂ©gale dans 12 pays de lâUE la GrĂšce a rejoint la zone euro en 2001 et dâautres pays lui emboĂźtent le pas aprĂšs 2002. L'impression des billets, la frappe des piĂšces et leur distribution reprĂ©sentent une opĂ©ration logistique majeure. Les billets sont les mĂȘmes dans tous les pays. Les piĂšces ont une face commune et une face arborant un emblĂšme national. 31 mars 2003 â OpĂ©rations de maintien de la paix dans les Balkans Dans le cadre de sa politique Ă©trangĂšre et de sĂ©curitĂ©, lâUE prend part Ă des opĂ©rations de maintien de la paix dans les Balkans, dâabord dans lâancienne RĂ©publique yougoslave de MacĂ©doine aujourdâhui la MacĂ©doine du Nord, puis en Bosnie-HerzĂ©govine. Dans les deux cas, des forces placĂ©es sous la direction de l'UE remplacent les unitĂ©s de lâOTAN. 1 mai 2004 â 10 nouveaux pays Chypre et Malte adhĂšrent Ă lâUE aux cĂŽtĂ©s de 8 pays dâEurope centrale et orientale â TchĂ©quie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et SlovĂ©nie â, mettant fin Ă la division de lâEurope aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. 29 mai-1 juin 2005 â Constitution de lâUE Les Ă©lecteurs français et nĂ©erlandais rejettent le traitĂ© Ă©tablissant une Constitution pour lâEurope, signĂ© par les 25 Ătats membres de lâUE en octobre 2004. 1 janvier 2007 â LâUE accueille la Bulgarie et la Roumanie Deux autres pays d'Europe orientale, la Bulgarie et la Roumanie, rejoignent l'UE, portant le nombre d'Ătats membres Ă 27. 13 dĂ©cembre 2007 â TraitĂ© de Lisbonne Les 27 pays de l'UE signent le traitĂ© de Lisbonne, qui modifie les traitĂ©s prĂ©cĂ©dents. Ce traitĂ© vise Ă rendre lâUE plus dĂ©mocratique, efficace et transparente, afin qu'elle puisse relever les dĂ©fis mondiaux tels que le changement climatique, la sĂ©curitĂ© et le dĂ©veloppement durable. Tous les pays de lâUE ratifient le traitĂ©, qui entre en vigueur le 1er dĂ©cembre 2009. Septembre 2008 â Crise Ă©conomique mondiale Une crise financiĂšre majeure touche lâensemble de lâĂ©conomie mondiale. Elle dĂ©bute sur le marchĂ© des prĂȘts hypothĂ©caires aux Ătats-Unis. Plusieurs banques europĂ©ennes sont Ă©galement en difficultĂ©. La crise conduit Ă une coopĂ©ration Ă©conomique plus Ă©troite entre les pays de lâUE. Informations complĂ©mentaires
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QuatresĂ©ries de piĂšces ont Ă©tĂ© Ă©mises par l'ensemble des pays de l'Union europĂ©enne utilisant l'euro. C'est la premiĂšre sĂ©rie de piĂšces commĂ©moratives de 2 euros. Pour la France, l'Irlande, les Pays-Bas et la SlovĂ©nie, c'est aussi leur premiĂšre piĂšce commĂ©morative. En plus de ces 13 piĂšces, sept Ătats frappent leur propre piĂšce commĂ©morative dont Monaco et le Portugal
Comme promis avant les vacances, je vous mets en ligne le corrigĂ© de la rĂ©ponse organisĂ©e du sujet P 172 â 173 de votre manuel de gĂ©ographie. JâespĂšre que de votre cĂŽtĂ© vous avez essayez de la rĂ©diger. Pour le bac blanc, si vous choisissez lâ Ă©preuve Ă©tude de documents » nâoubliez pas de bien vous appuyer sur le travail rĂ©alisĂ© en 1Ăšre partie pour concevoir votre rĂ©ponse organisĂ©e. En 1Ăšre partie, bien exploiter vos documents. Vous trouverez aussi sur la page Cap sur le bac » les deux croquis et leur lĂ©gende sur lâEurope et lâorganisation de lâespace rhĂ©nan. CorrigĂ© rĂ©ponse organisĂ©e la puissance de lâUnion europĂ©enne et ses limites. LâUnion europĂ©enne forte de ses 492 millions dâhabitants et sâĂ©tendant sur km2 prĂ©sente des caractĂšres de puissance, en particulier Ă©conomique. Si la puissance dâun espace est la capacitĂ© pour un acteur dâinfluencer le comportement dâautres acteurs, on peut sâinterroger sur les caractĂšres de la puissance de lâUE et sur ses limites ? LâUnion europĂ©enne apparaĂźt tout dâabord comme un pĂŽle majeur de la Triade. Elle est le premier ensemble commercial de la planĂšte avec prĂšs de 40% des exportations mondiales, devant lâAsie orientale et lâAlena. LâUE est ainsi le 1er exportateur mondial mais aussi le 2d importateur mondial. Les produits manufacturĂ©s reprĂ©sentent plus des Ÿ du commerce de marchandises de lâUE. Elle occupe la premiĂšre place dans les Ă©changes internationaux de services devant les Etats-Unis. Il faut souligner que lâintensitĂ© des Ă©changes intracommunautaires explique en grande partie cette puissance commerciale. En effet, 60% du commerce de lâUnion se fait au sein de lâUE. Ce rĂŽle jouĂ© dans les Ă©changes internationaux lui permet dâexercer une influence majeure dans lâOrganisation Mondiale du Commerce. De plus, lâUE est une puissance industrielle, Shell occupe le 3e rang mondial. Lâindustrie europĂ©enne couvre une large gamme de productions Ă la fois traditionnelles et nouvelles comme lâĂ©lectronique ou lâaĂ©ronautique. Enfin lâUE est une puissance financiĂšre. Elle est le 1er Ă©metteur et rĂ©cepteur dâIDE dans le monde. Elle accueille 45% de lâinvestissement mondial, seulement 11% pour les Etats-Unis. Ainsi, lâimportance des Ă©changes commerciaux, le volume de production industrielle obligent lâUE Ă multiplier les accords commerciaux en particulier avec les pays du Sud. Elle y a Ă©tabli des liens prĂ©fĂ©rentiels et mis en place une politique de coopĂ©ration au dĂ©veloppement. Depuis 1995 et le processus de Barcelone, lâUE a renforcĂ© ses liens avec les pays du Sud et de lâEst de la MĂ©diterranĂ©e. En juillet 2008, a Ă©tĂ© engagĂ© le projet Union pour la MĂ©diterranĂ©e dans le cadre de la politique de europĂ©enne de voisinage qui vise Ă dĂ©velopper de grands projets dont la dĂ©pollution de la MĂ©diterranĂ©e, une autoroute du Maghreb ou encore le dĂ©veloppement de lâĂ©nergie solaire. Ce sont 5 Ă 6 milliards dâeuros qui doivent y ĂȘtre investis chaque annĂ©e. Des accords de coopĂ©ration existent aussi avec les Etat de la zone ACP depuis la confĂ©rence de Cotonou au BĂ©nin en 2000. Ces accords de dĂ©veloppement ou de coopĂ©ration avec les Etats du Sud permettent Ă lâEurope de renforcer ses positions commerciales Ă travers le monde. Mais la puissance de lâUnion europĂ©enne connaĂźt des limites de diffĂ©rentes natures. Les limites de la puissance de lâUE se trouvent dâabord dans son manque dâunitĂ© rĂ©elle et la faiblesse du budget consacrĂ© au secteur militaire et aux technologies spatiales. Le systĂšme de guidage europĂ©en Galileo » pouvait permettre Ă lâEurope de concurrencer le GPS amĂ©ricain. Mais Ă lâheure actuelle faute de financement, le projet est restĂ© dans les cartons. De plus sur le plan international, lâUE est un nain politique ». Les Etats europĂ©ens nâarrivent pas Ă parler dâune seule et mĂȘme voix. Lorsque les Etats-Unis sont entrĂ©s en guerre en 2003 contre le rĂ©gime de Saddam Hussein en Irak Français et Britanniques ont adoptĂ© des attitudes totalement antagonistes. La reconnaissance de lâindĂ©pendance du Kosovo nâest pas encore effective dans plusieurs Etats de la communautĂ© dont en Espagne. Enfin les 27 Etats de lâUE ne prĂ©sentent pas sur le plan Ă©conomique le mĂȘme visage et la crise vient renforcer le fossĂ© entre une Europe occidentale riche, capable de se dĂ©fendre contre ses effets dĂ©vastateurs et une Europe centrale touchĂ©e de plein fouet par le chĂŽmage et la rĂ©cession. Par consĂ©quent lâUE est une aire de puissance majeure sur le plan Ă©conomique mais elle nâest pas une puissance complĂšte au contraire des Etats-Unis.
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